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 « We were born to be Real, not to be Perfect » || Sixtine

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Aether
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Aether
MessageSujet: « We were born to be Real, not to be Perfect » || Sixtine   « We were born to be Real, not to be Perfect » || Sixtine EmptyVen 22 Jan - 8:36

« WE WERE BORN TO BE REAL, NOT TO BE PERFECT »
AETHER FEAT. SIXTINE

« We were born to be Real, not to be Perfect » || Sixtine 1453440070-picture39

« With everything falling down around me,
I’d like to believe in all the possibilities »


DÈS QU'IL AVAIT MIS LES PATTES DANS LE CENTRE DE CETTE MÉTROPOLE, il avait su qu’il avait franchi une frontière. Une frontière étrange entre la ville et le reste du monde. Une frontière qui divisait la vie sauvage de quelque chose qui dépassait l’urbanisation commune des humains. Une frontière qui devait à l’origine séparer la race humaine, mais qui s’était malheureusement transmise aux chiens. Une frontière qui privait, excluait et niait. Une frontière qui rendait Ithaque aussi magnifique qu’horrible, aussi fortunée que pauvre et aussi respectée que critiquée. Pour une cité qui se disait être conçue pour le meilleur ami de l’homme –un animal aux racines sauvages et fougueuses, n’était-il pas ironique que tout soit si loin de l’aspect brute et admirable de la nature originelle? Aether baignait dans l’incompréhension. Il était incapable de trouver quelconque explication à cet environnement d’apparence si fausse. Partout où il posait les yeux, les choses semblaient déformées par l’illusion imparfaite de donner à la ville la perfection qu’elle semblait devoir mériter. Les rues étaient plus droites qu’une règle de métal et aussi propre qu’un sous neuf ayant été astiqué et désinfecté et astiqué une autre fois. Les trottoirs étaient si lisses qu’on aurait dit qu’il était possible de glisser dessus comme sur une longue patinoire qui longeait les routes. Les bâtiments étaient plus qu’en bonne état, c’était à croire que des employés repeignaient les murs tous les jours. Marcher dans ces lieux donnait l’impression d’être l’être le plus riches du monde. Même une grande reine aurait fait bien pâle figure face à la grandeur et à la prestance qu’imposait le cœur d’Ithaque. C’était, bien entendu, ce que les habitants de la classe supérieure disaient.

Aether, lui, ne pouvait détacher son regard des hommes qui déambulaient dans cette zone de la ville. Leur marche était droite et sévère. Tous semblaient porter des vêtements sobres et des ourlets bordés de fourrure sur leurs manteaux, leurs pantalons, leurs bottes, leurs sacs et mêmes leurs portes-feuille. Les gens d’ici aimaient-il tant leur compagnon canin qu’ils étaient eux-mêmes prêt à se couvrir d’un pelage? Il n’en croyait pas ses yeux. Et les chiens, les chiens d’ici! Canis lupus familiaris ou felis silvestris catus? Impossible de dire la différence. Ils se pavanaient en faisant flotter leur toison qui ne sentait que le shampoing, regardant de haut tout individu qui pouvait être leur rival et crachant sur ceux qui n’avaient pas de Pedigree à présenter. Quand est-ce que le chien était-il devenu un être vaniteux qui voulait se faire apprécier pour son look plutôt que son tempérament? C’était clairement un trait de caractère tiré de leurs camarades humains. Lorsque le Border Collie rouge et blanc observait les hommes, il n’arrivait pas à voir l’amour qu’ils devraient avoir pour leur compagnon à quatre pattes. Il ne distinguait qu’un intérêt pour l’argent et la réputation qu’offrait la possession d’un chien aux formes considérées parfaites que par l’être humain. Qu’ils soient animaux ou humains, les bourgeois étaient superficiels. Aether avait conclu qu’ils n’avaient pas compris que les yeux ne voyaient pas l’essentiel.

Mais errer par ici avait ses avantages. Étonnement, c’était l’un des lieux où il arrivait à trouver le plus de nourriture. Les riches gaspillaient, c’était bien connu. Les restes allaient donc, heureusement pour les chiens errant, dans les poubelles. Et bien que ce soit surprenant, il n’y avait pas tant de rivaux qui convoitaient les déchets encore consommables des fortunés. Les bâtards avaient moins tendance à venir dans les quartiers riches dans lesquels ils étaient chassés dès qu’on apercevait le bout de leur ingrate truffe impure. Seuls les chiens arborant une apparence de pure race semblaient pouvoir se glisser aisément dans les rues bordées de manoirs tous plus grand les uns que les autres. Aether avait cette chance. Il venait se sustenter sur le territoire des vantards  plus par choix que par nécessité. L’envie de se battre pour une pièce de viande rancie dans les ruelles sales du côté obscur de la ville ne l’alléchait guère. C’est pourquoi il préférait venir manger tranquillement et seul dans les poubelles de la haute société. Puis de toute manière, pour un chien, un steak, qu’il soit assaisonné à l’origan au ou thym, ça reste un steak. C’est toujours bon. Puis ce quartier était situé non loin d’un grand parc, unique parcelle d’herbe faisant plus d’un mètre sur un mètre comme il y avait sur les trottoirs et dans lesquels était planté un petit arbre taillé en boule –les arbustes sphériques étaient synonyme de richesse semblait-il. Et pour un chien, un vrai? Y avait-il mieux qu’un parc pour lui faire plaisir? Bien sûr que non.

Aussi méticuleux qu’étaient les employés qui s’occupaient de l’entretient du parc, ils sembleraient que personne n’avait trouvé –ou passé de temps pour trouver- le moyen de se débarrasser complètement de quelques lagomorphes qui peuplaient l’espace gazonné. C’était donc dans le grand drame que ces lapins grignotaient les fleurs des parterres dont même les pétales avaient l’air d’être taillés aux ciseaux. C’était donc aussi dans la crainte de croiser le chemin d’un chien qui oserait se lancer à leur poursuite –un chien de luxe ne se jetterait pas sur un lapin non?- que ces petits êtres sortaient de temps à autre. Et c’était donc l’occasion d’attraper un peu de viande fraiche pour Aether. Plaqué au sol de la même manière que sa mère faisait lorsqu’elle suivait des moutons, le rouge et blanc progressait silencieusement vers un bosquet de petits arbustes touffus. Ses fines oreilles lui fournissait l’information qu’un possible déjeuner furetait dans les taillis. Sa truffe captait le parfum entêtant d’une proie qui avait cheminé lentement vers sa cachette… provisoire. Rien n’échappait à l’odorat d’un chasseur, surtout lorsqu’il avait faim. Le prédateur s’immobilisa, une patte dans les airs, fixant les buissons. Il venait d’entendre les branchages se froisser. Ça bougeait bien là-dedans. En un clin d’œil, il bondit dans le bosquet. Glissant un peu à l’atterrissage dans les feuilles mortes sous les branches, il traversa malgré lui la bordure de petits arbres. Glisser lui avait fait rater le lapin… Devant lui, juste devant son museau effilé, la truffe presque collé à la sienne, se tenait une chienne à la fourrure immaculée et aux yeux plus bleus que le ciel. Il cligna des paupières, quelque peu ébloui par ce soudain éclat de neige sur un paysage encore vert. Il recula d’un pas, mettant une distance plus acceptable entre la femelle et lui. La tête légèrement incliné sur le côté, il fixa son regard dans celui de sa congénère.

« Il semblerait que je ne mangerai pas de lapin pour dîner aujourd’hui », lança-t-il sur un ton désinvolte.

Il n’en voulait pas à la chienne, mais elle ne pouvait pas lui remplir le ventre. Puis avec cette agitation, le petit animal devait avoir fui bien loin.
Tant pis.

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